Les réflexes archaïques sont présents pendant les premiers mois de vie et s’intègrent aux mouvements normaux au fil des premiers mois de l’enfant.
Ils ont pour rôle de préparer au développement moteur et sont variables d’un bébé à l’autre.
Au cours des premières temps de vie, ces réflexes archaïques se mettent en retrait pour laisser place à des mouvements contrôlés. Le réflexe ne disparaît pas. D’ailleurs, il peut se remettre en avant suite à une violente agression psychologique.
Si leur présence perdure, il faudra s’interroger sur des risques de problèmes de développement ou neurologiques.
Aussi, s’ils venaient à ne pas s’intégrer, ils peuvent compromettre le développement des habiletés motrices de l’enfant.
Le Réflexe de Moro
Définition issue de https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Réflexe_de_Moro
“Le réflexe de Moro, dit réflexe de défense, est l’un des réflexes archaïques du nouveau-né. Il peut être observé sous forme incomplète chez les prématurés après la 28e semaine de la gestation (6 mois) et est habituellement présent sous forme complète à la 34e semaine (troisième trimestre : 7,5 mois). Il est normalement perdu dès le troisième mois après la naissance, pendant la période postnatale. Il a été découvert et décrit la première fois par le pédiatre autrichien Ernst Moro (1874-1951).
Ce réflexe se produit en réponse à un bruit fort et inattendu ou à une sensation de chute. Chez l’enfant de plus de six mois et l’adulte, il est remplacé par la réaction de sursaut. […]
En médecine, le déclenchement volontaire de ce réflexe permet d’évaluer le bon fonctionnement du système nerveux central. L’enfant placé sur le dos est soulevé par les mains de quelques centimètres, membres supérieurs en extension. Le réflexe apparaît quand il retombe sur la table d’examen et se décompose en deux temps :
1) abduction et extension des membres supérieurs ;
2) retour en adduction et flexion avec cris.
L’absence d’une de ces réactions (excepté le cri) ou une asymétrie dans les mouvements est anormale, ainsi que la persistance du réflexe chez les enfants plus âgés et chez les adultes. Cependant la persistance et l’exacerbation du réflexe chez les personnes victimes de paralysie cérébrale est commune.
Ce réflexe est absent dans 85 % des cas chez le nouveau-né atteint de trisomie 21.
L’origine de ce réflexe peut être expliquée par le fait que nos ancêtres agrippaient le dos de leur mère après leur naissance, permettant ainsi à la mère d’avoir les mains libres. Si un bébé tombe en arrière, son premier réflexe sera de tendre les bras en avant pour attraper sa mère.”
Le Grasping
Définition issue de https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Réflexe_de_préhension
“Le réflexe de préhension est un réflexe physiologique qui est présent chez le nouveau-né en santé. Il fait intervenir le faisceau pyramidal, de préhension des objets présentés, déclenché par stimulation de la paume. Quand on met un doigt ou un objet dans sa paume, le nouveau-né referme solidement sa main. Si on le fait simultanément dans ses deux paumes, le bébé s’agrippe aux doigts avec tant de force qu’on peut le soulever un peu. Ce phénomène s’observe aussi chez les singes, pour qui il s’avère être très utile, étant donné que le petit doit s’agripper à sa mère pendant qu’elle grimpe aux arbres. Les experts s’accordent presque tous pour dire que ce réflexe représente un vestige de notre lointain passé. Ce réflexe primitif disparaît avec le développement psychomoteur normal de l’enfant vers l’âge de 4-5 mois environ.
Le réflexe de préhension, retrouvé chez l’adulte, est pathologique. Il peut s’agir d’un symptôme du syndrome frontal : ainsi lorsque l’examinateur présente un objet, la personne concernée va le saisir de manière réflexe. Il peut également réapparaitre dans le cadre de maladies neurologiques affectant les voies pyramidales.”
Le RTAC ou réflexe tonique asymétrique de cou
Définition issue de https://www.bloghoptoys.fr/reflexes-archaiques-le-reflexe-tonique-asymetrique-du-cou-rtac
“Le réflexe tonique asymétrique du cou apparaît entre la naissance et les deux mois de l’enfant. Son intégration se situe autour des 4 à 6 mois. Lors de la rotation de la tête, le bras et la jambe de l’enfant se mettent en extension du côté où la tête est tournée. À l’inverse, les membres du corps de l’autre côté se fléchissent.
Lorsque ce réflexe persiste, l’enfant peut avoir des difficultés à se retourner, à passer du dos au ventre et du ventre au dos. L’utilisation des deux mains en simultané, sans à-coup à la ligne médiane peut être complexe pour l’enfant, tout comme son équilibre lorsque sa tête tourne à partir de la ligne médiane, ce qui peut retarder le quatre-patte et la marche.”
Le Spinal Galant
Définition issue de https://www.dys-positif.fr/reflexe-galant-imp/
“Ce réflexe est décrit par Johann Galant comme un réflexe spinal qui consiste uniquement en une incurvation du tronc lorsque la peau est stimulée au niveau de la colonne. Il est activé lorsqu’on stimule de part et d’autre la colonne du bébé alors qu’il est allongé sur le côté. Cela entraîne une inclinaison du corps de 45 degrés dans la direction de la zone stimulée. Parfois le bébé étendra la jambe du même côté et fléchira la jambe opposée.
Il émerge à 3,5 – 4 mois de grossesse, aide le foetus à tourner sa tête en bas et plus tard durant le processus de la naissance. Il est normalement intégré vers 9 mois.
Observation : La personne est à quatre pattes et on passe lentement son doigt ou un petit objet tel un crayon de chaque côté de la colonne vertébrale en la descendant. Si la personne est sensible et que ce réflexe est encore présent, le simple fait de “chatouiller” un côté de son corps engendre un mouvement de la hanche du même côté vers l’intérieur. Parfois même, elle se cambrera avant même que vous ayez pu toucher son dos tellement elle appréhende.
Incidences dans les trois sphères si le réflexe est encore présent :
Corps : Personne qui aura “la bougeotte”, des problèmes d’énurésie ou de contrôle de la vessie, de dos (maux de dos, scolioses…) de démarche. Personne qui n’aimera pas porter de vêtements serrés au cou ou à la taille en particulier.
Émotions : Responsable de troubles du comportement, de TDA (troubles du déficit de l’attention) ou TDAH (troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité)
Cognition : Problèmes de concentration, de mémorisation même à court terme, de fatigabilité, de coordination motrice.”
Le travail du graphopédagogue, très attentif aux réactions physiques et sensorielles de ses rééduqués, peut être amener, lors des premiers contacts, à noter d’éventuelles perturbations concernant l’intégration de ces réflexes. De part ces constats, il envisagera le traitement de leur dormance ; seul ou à l’aide d’autres spécialistes.